Thème : « Artistes, acteurs culturels :
sous l’emprise ou dans l’invention des territoires ? »
Sur des territoires
- dans l’acception la plus large
du terme - de plus en plus préoccupés
par une efficience du projet
culturel, et ce avec parfois une indéniable finesse d’approche sur la notion d’efficience (forte charge qualitative
dans les dispositifs d’évaluation, immixtion réfléchie des valeurs humaines,
accueil des complexités spatiales), les postures de l’artiste et de l’acteur
culturel font apparaître de nouveaux questionnements.
Car, paradoxalement,
la compréhension fouillée des enjeux de territoire, l’exigence des
processus mis en œuvre pour en approcher la nature et tenter de les définir, le
développement d’expertises de toutes sortes, ne resserrent-ils pas exagérément
pour les acteurs – tous domaines confondus – le champ d’initiative ?
S’agissant d’art et de culture, aires auxquelles création et
innovation sont profondément inhérentes, l’affirmation de l’identité et du projet générique de territoire est-il
toujours compatible avec la libre initiative et indispensable inventivité des
acteurs ? La donnée territoire,
envisagée comme un préalable, ne crée-t-elle pas un périmètre à transgresser,
afin qu’artistes et opérateurs culturels ne soient pas seulement en devoir
d’insérer à la queue d’un processus, un pesant de sensible et de
créativité ?
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